HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

ACHILLES TATIUS, Leucippé et Clitophon, livre VII

δούλην



Texte grec :

[7,7] Τῇ δ´ ὑστεραίᾳ ἀπηγόμην ἐπὶ τὸ δικαστήριον. παρασκευὴ δὲ πολλὴ ἦν τοῦ Θερσάνδρου κατ´ ἐμοῦ καὶ πλῆθος ῥητόρων οὐχ ἧττον δέκα· καὶ ἡ τῆς Μελίτης σπουδῇ πρὸς τὴν ἀπολογίαν παρεσκεύαστο. ἐπεὶ δὲ ἐπαύσαντο λέγοντες, αἰτήσας κἀγὼ λόγον, "Ἀλλ´ οὗτοι μέν," ἔφην, "ληροῦσι πάντες, καὶ οἱ Θερσάνδρῳ καὶ οἱ Μελίτῃ συνειπόντες· ἐγὼ δὲ πᾶσαν ὑμῖν ἐρῶ τὴν ἀλήθειαν. ἦν ἐρωμένη μοι πάλαι Βυζαντία μὲν γένος, Λευκίππη δὲ τοὔνομα. ταύτην τεθνάναι δοκῶν (ἥρπαστο γὰρ ὑπὸ λῃστῶν ἐν Αἰγύπτῳ), Μελίτῃ περιτυγχάνω, κἀκεῖθεν ἀλλήλοις συνόντες ἥκομεν ἐνταῦθα κοινῇ καὶ τὴν Λευκίππην εὑρίσκομεν Σωσθένει δουλεύουσαν, διοικητῇ τινι τῶν Θερσάνδρου χωρίων. ὅπως δὲ τὴν ἐλευθέραν ὁ Σωσθένης εἶχε δούλην ἢ τίς ἡ κοινωνία τοῖς λῃσταῖς πρὸς αὐτόν, ὑμῖν καταλείπω σκοπεῖν. ἐπεὶ τοίνυν ἔμαθεν ἡ Μελίτη τὴν προτέραν εὑρόντα με γυναῖκα, φοβηθεῖσα μὴ πρὸς αὐτὴν ἀποκλίναιμι τὸν νοῦν, συμβουλεύεται τὴν ἄνθρωπον ἀνελεῖν. κἀμοὶ συνεδόκει (τί γὰρ οὐ δεῖ τἀληθῆ λέγειν;), ἐπεὶ τῶν αὑτῆς με κύριον ἀποφαίνειν ὑπισχνεῖτο. μισθοῦμαι ἕνα δή τινα πρὸς τὸν φόνον· ἑκατὸν δ´ ὁ μισθὸς ἦν τοῦ φόνου χρυσοῖ. καὶ ὁ μὲν δὴ τὸ ἔργον δράσας οἴχεται κἀκ τότε γέγονεν ἀφανής· ἐμὲ δ´ ὁ ἔρως εὐθὺς ἠμύνατο· ὡς γὰρ ἔμαθον ἀνῃρημένην, μετενόουν καὶ ἔκλαον καὶ ἤρων καὶ νῦν ἐρῶ. διὰ τοῦτο ἐμαυτοῦ κατεῖπον, ἵνα με πέμψητε πρὸς τὴν ἐρωμένην. οὐ γὰρ φέρω νῦν ζῆν, καὶ μιαιφόνος γενόμενος καὶ φιλῶν ἣν ἀπέκτεινα."

Traduction française :

[7,7] Le lendemain, on me fit comparaître au tribunal. Thersandre avait fait les plus grands préparatifs pour soutenir son accusation contre moi, et il avait quantité d'avocats, pas moins de dix. De son côté, Mélitté s'était elle aussi préparée pour se défendre. Lorsque tout le monde eut fini de parler, je demandai moi aussi la parole : « Tous ces avocats, commençai-je, ne disent que des sottises, aussi bien ceux qui ont parlé pour Thersandre que ceux de Mélitté. Moi, je vais vous exposer la vérité tout entière. J'étais autrefois amoureux d'une fille de Byzance, appelée Leucippé. Alors que je la croyais morte — car elle avait été enlevée, en Egypte, par des pirates — je rencontrai Mélitté, et, après avoir vécu ensemble là-bas, nous revînmes tous les deux ici, où nous trouvâmes Leucippé esclave de Sosthénès, l'un des intendants des propriétés de Thersandre. Comment Sosthénès avait fait son esclave de cette femme libre, quels étaient ses rapports avec les pirates, je vous laisse le soin de le découvrir. Quoi qu'il en soit, lorsque Mélitté apprit que j'avais retrouvé ma première amie, elle eut peur que mon coeur n'aille de nouveau vers elle et forma le projet de la supprimer. Je consentis moi-même à la chose (pourquoi ne dirais-je pas la vérité ?), lorsqu'elle eut promis de me donner la disposition de tous ses biens. Je louai alors un homme pour exécuter le meurtre; le prix était de cent pièces d'or. Une fois sa besogne accomplie, il s'enfuit et, depuis ce moment, il est introuvable; mais, bientôt, l'amour se vengea sur moi. Lorsque j'appris qu'elle avait été supprimée, j'eus des remords, je pleurai, j'étais amoureux, et je le suis encore. C'est la raison pour laquelle je m'accuse, pour que vous m'envoyiez auprès de celle que j'aime. Car je ne puis plus supporter de vivre, maintenant que me voici un meurtrier, et que je demeure amoureux de celle que j'ai tuée! »





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Dernière mise à jour : 13/12/2006