HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

ACHILLES TATIUS, Leucippé et Clitophon, livre VII

Ἄρτεμιν



Texte grec :

[7,13] Παρὰ δὲ τὸν αὐτὸν χρόνον καὶ ἡ Λευκίππη, τὰς μὲν τοῦ δωματίου θύρας ἀνεῳγμένας ὁρῶσα, τὸν δὲ Σωσθένην μὴ παρόντα, περιεσκόπει μὴ πρὸ θυρῶν εἴη. ὡς δ´ ἦν οὐδαμοῦ, θάρσος αὐτὴν καὶ ἐλπὶς ἡ συνήθης εἰσέρχεται· μνήμη γὰρ αὐτῇ τοῦ πολλάκις παρὰ δόξαν σεσῶσθαι πρὸς τὸ παρὸν τῶν κινδύνων τὴν ἐλπίδα προὐξένει ἀποχρῆσθαι τῇ τύχῃ. καί, ἦν γὰρ τῶν ἀγρῶν πλησίον τὸ τῆς Ἀρτέμιδος ἱερόν, ἐκτρέχει τε ἐπ´ αὐτὸ καὶ ἔχεται τοῦ νεώ. τὸ δὲ παλαιὸν ἄβατος ἦν γυναιξὶν ἐλευθέραις οὗτος ὁ νεώς, ἀνδράσι δὲ ἐπετέτραπτο καὶ παρθένοις. εἰ δέ τις εἴσω παρῆλθε γυνή, θάνατος ἦν ἡ δίκη, πλὴν εἰ μὴ δούλη τις ἦν ἐγκαλοῦσα τῷ δεσπότῃ. ταύτην δὲ ἐξῆν ἱκετεύειν τὴν θεόν, οἱ δὲ ἄρχοντες ἐδίκαζον αὐτῇ τε καὶ τῷ δεσπότῃ. καὶ εἰ μὲν ὁ δεσπότης οὐδὲν ἔτυχεν ἀδικῶν, αὖθις τὴν θεράπαιναν ἐλάμβανεν, ὀμόσας μὴ μνησικακήσειν τῆς καταφυγῆς· εἰ δὲ ἔδοξε τὴν θεράπαιναν δίκαια λέγειν, ἔμενεν αὐτοῦ δούλη τῇ θεῷ. ἄρτι δὲ τοῦ Σωστράτου τὸν ἱερέα παραλαβόντος καὶ ἐπὶ τὰ δικαστήρια προσελθόντος, ὡς ἂν ἐπίσχῃ τὰς δίκας, εἰς τὸ ἱερὸν ἡ Λευκίππη παρῆν, ὥστε μικροῦ τινος ἀπελείφθη τοῦ μὴ τῷ πατρὶ συντυχεῖν.

Traduction française :

[7,13] Vers le même moment, Leucippé, voyant que la porte de sa cellule était ouverte et que Sosthénès avait disparu, regarda tout autour pour voir s'il était devant la porte. Comme il n'était nulle part, son courage et son optimisme habituels lui revinrent; elle se souvenait en effet que, souvent, elle avait été sauvée contre toute attente, et, dans le danger présent, cela fit naître en elle l'espoir que la Fortune lui sourirait. Et — car la propriété où elle se trouvait était toute proche du sanctuaire d'Artémis, elle y courut et elle mit la main sur le mur du temple. Or la tradition voulait que ce temple fût interdit aux femmes de condition libre, mais il était ouvert aux hommes et aux vierges. Si une femme s'aventurait à l'intérieur, elle était punie de mort, à moins qu'elle ne fût une esclave ayant à se plaindre de son maître. Il lui était alors permis de devenir suppliante de la déesse et c'étaient les magistrats qui décidaient entre elle et son maître. Et si le maître n'avait commis aucune injustice à l'égard de la servante, il en reprenait possession, après avoir juré de ne pas lui garder rancune de sa fuite; mais s'il apparaissait que la servante avait raison elle restait là comme esclave de la déesse. Sostratos venait juste d'aller chercher le prêtre et de se diriger vers le tribunal pour suspendre l'exécution des sentences lorsque Leucippé arriva au temple, ne manquant son père que de quelques instants.





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Dernière mise à jour : 13/12/2006