HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

ACHILLES TATIUS, Leucippé et Clitophon, livre V

μοι



Texte grec :

[5,15] Τῇ δὲ ἐπιούσῃ στελλόμεθα πρὸς ἀποδημίαν· κατὰ τύχην δὲ καὶ τὸ πνεῦμα ἐκάλει ἡμᾶς. καὶ ὁ Μενέλαος μέχρι τοῦ λιμένος ἐλθὼν καὶ ἀσπασάμενος, εὐτυχεστέρας εἰπὼν νῦν ἡμᾶς τυχεῖν θαλάσσης, ἀπετράπετο αὖθις, νεανίσκος πάνυ χρηστὸς καὶ θεῶν ἄξιος, καὶ ἅμα δακρύων ἐμπεπλησμένος· καὶ ἡμῖν δὲ πᾶσι κατεφέρετο δάκρυα. τῷ δὲ Κλεινίᾳ ἐδόκει μή με καταλιπεῖν, ἀλλὰ μέχρις Ἐφέσου συμπλεύσαντα καί τινα ἐνδιατρίψαντα τῇ πόλει χρόνον ἐπανελθεῖν, εἰ τἀμὰ ἐν καλῷ κείμενα καταμάθοι. γίνεται δὴ κατ´ οὐρὰν ἡμῶν ὁ ἄνεμος· ἑσπέρα τε ἦν, καὶ δειπνήσαντες ἐκείμεθα κοιμησόμενοι. ἰδία δὲ ἐμοί τε καὶ τῇ Μελίτῃ καλύβη τις ἦν ἐπὶ τοῦ σκάφους περιπεφραγμένη. περιβαλοῦσα οὖν με κατεφίλει καὶ ἀπῄτει τὸν γάμον, "Νῦν μέν," λέγουσα, "Λευκίππης τοὺς ὅρους ἐξήλθομεν καὶ τῶν συνθηκῶν τοὺς ὅρους ἀπειλήφαμεν· ἐντεῦθεν ἡ προθεσμία. τί με δεῖ νῦν εἰς Ἔφεσον περιμένειν; ἄδηλοι τῆς θαλάσσης αἱ τύχαι· ἄπιστοι τῶν ἀνέμων αἱ μεταβολαί. πίστευσόν μοι, Κλειτοφῶν, καίομαι· ὄφελον ἠδυνάμην δεῖξαι τὸ πῦρ· ὄφελον εἶχον τὴν αὐτὴν φύσιν τῷ κοινῷ τοῦ ἔρωτος πυρί, ἵνα σοι περιχυθεῖσα κατέφλεξα· νῦν δὲ πρὸς τοῖς ἄλλοις τοῦτο μόνον τὸ πῦρ ἰδίαν ὕλην ἔχει καὶ ἐν ταῖς περὶ τοὺς ἐραστὰς συμπλοκαῖς ἀνακαιόμενον λάβρον τῶν συμπλεκομένων φείδεται. ὢ πυρὸς μυστικοῦ, πυρὸς ἐν ἀπορρήτῳ δᾳδουχουμένου, πυρὸς τοὺς ὅρους αὐτοῦ φυγεῖν μὴ θέλοντος. μυηθῶμεν οὖν, ὦ φίλτατε, τὰ τῆς Ἀφροδίτης μυστήρια."

Traduction française :

[5,15] Le lendemain, nous préparons le départ; le hasard voulait que le vent nous y invitât. Ménélas nous accompagna jusqu'au port et me fit mille amitiés, souhaitant que nous ayons meilleure mer, puis il s'en alla. C'était un jeune homme admirable, d'une nature digne des dieux, et il ne pouvait s'empêcher de pleurer; et nous tous, nous avions les larmes aux yeux. Clinias, lui, décida de ne pas me quitter, mais de venir avec moi jusqu'à Éphèse et de rester quelque temps dans cette ville, et de ne rentrer chez lui que s'il voyait que mes affaires allaient bien. Nous avions le vent en poupe. Lorsque vint le soir et que nous eûmes dîné, nous allâmes nous coucher. Nous avions, Mélitté et moi, une cabine, construite sur le pont du navire. Elle me prit dans ses bras, m'embrassa et me demanda de m'unir à elle. « Maintenant, disait-elle, nous avons passé le territoire de Leucippé et atteint celui de notre contrat; c'est maintenant que commence ta promesse. Pourquoi faut-il que j'attende jusqu'à Ephèse ? Incertains sont les hasards de la mer; inconstantes les sautes de vent. Crois-moi, Clitophon, je brûle; ah, si seulement je pouvais te montrer mes feux! Si seulement ces feux de l'amour avaient la même nature que le feu ordinaire, je pourrais alors t'enflammer en te prenant dans mes bras. Mais en réalité, contrairement à tous les autres feux, ceux-ci ne brûlent qu'une sorte de bois, qui leur est particulière, et, dans les étreintes d'amour, flambent furieusement, mais épargnent celui qui est étreint. O feu mystique! feu qui ne luit que dans le secret! feu qui se refuse à franchir les limites qui lui sont assignées ! Initions-nous, ô mon chéri, aux rites sacrés d'Aphrodite!





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Dernière mise à jour : 27/06/2006