HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

ACHILLES TATIUS, Leucippé et Clitophon, livre IV

ἀναμείνῃς



Texte grec :

[4,3] Καλεῖ δὴ πρὸς τὴν θέαν ἡμᾶς ὁ στρατηγός· καὶ ἡ Λευκίππη συμπαρῆν. ἡμεῖς μὲν οὖν ἐπὶ τὸ θηρίον τοὺς ὀφθαλμοὺς εἴχομεν, ἐπὶ Λευκίππην δὲ ὁ στρατηγός· καὶ εὐθὺς ἑαλώκει. βουλόμενος οὖν ἡμᾶς παραμένειν ἐπὶ πλεῖστον, ἵν´ ἔχῃ τοῖς ὀφθαλμοῖς αὐτοῦ χαρίζεσθαι, περιπλοκὰς ἐζήτει λόγων, πρῶτον μὲν τὴν φύσιν τοῦ θηρίου καταλέγων, εἶτα καὶ τὸν τρόπον τῆς ἄγρας, ὡς ἔστι μὲν ἀδηφαγώτατον καὶ ποιεῖται τροφὴν ὅλον λήϊον, ἀπάτῃ δὲ πάσχει τὴν ἄγραν. ἐπιτηρήσαντες γὰρ αὐτοῦ τὰς διατριβάς, ὄρυγμα ποιησάμενοι, ἐπικαλύπτουσιν ἄνωθεν καλάμῃ καὶ χώματι· ὑπὸ δὲ τὴν τῶν καλάμων μηχανὴν ἱστάναι κάτω ξύλινον οἴκημα τὰς θύρας ἀνεῳγμένον εἰς τὸν ὄροφον τοῦ βόθρου καὶ τὴν πτῶσιν τοῦ θηρὸς λοχᾶν· τὸν μὲν γὰρ ἐπιβάντα φέρεσθαι εὐθὺς καὶ τὸ οἴκημα φωλεοῦ δίκην ὑποδέχεσθαι καὶ τοὺς κυνηγέτας ἐκθορόντας εὐθὺς ἐπικλείειν τοῦ πώματος τὰς θύρας καὶ ἔχειν οὕτω τὴν ἄγραν, ἐπεὶ πρός γε τὸ καρτερὸν οὐδεὶς ἂν αὐτοῦ κρατήσειε βίᾳ. "Τά τε γὰρ ἄλλα ἐστὶν ἀλκιμώτατος καὶ τὸ δέρμα, ὡς ὁρᾶτε, φέρει παχὺ καὶ οὐκ ἐθέλει πείθεσθαι σιδήρου τραύματι, ἀλλ´ ἔστιν, ὡς εἰπεῖν, ἐλέφας Αἰγύπτιος. καὶ γὰρ δεύτερος φαίνεται εἰς ἀλκὴν ἐλέφαντος Ἰνδοῦ."

Traduction française :

[4,3] Le commandant nous appela pour voir ce spectacle; et Leucippé était avec nous. Nous, nous avions les yeux fixés sur l'animal, mais le commandant les tenait sur Leucippé, et, aussitôt, il fut pris. Et, comme il voulait nous faire rester là aussi longtemps que possible, afin que ses yeux puissent prendre leur plaisir, il cherchait à faire durer la conversation. D'abord, il nous exposa en détail la nature de l'animal, ensuite, la façon de le chasser, et nous dit qu'il était très avide de nourriture et pouvait avaler en une seule fois un champ de blé, et qu'on le capturait par ruse : « On commence par observer ses habitudes, puis on creuse une fosse que l'on dissimule, à la surface du sol, avec de la paille et de la terre battue; sous ce piège couvert de paille, on installe une cage de bois, dont la porte est ouverte et tournée vers le sommet de la fosse, et l'on attend, à l'affût, que l'animal y tombe. Lorsqu'il arrive, il est aussitôt entraîné et la cage le reçoit comme ferait un gîte; alors les chasseurs se précipitent pour fermer aussitôt le couvercle de l'entrée et ainsi s'assurer de leur proie, car personne ne pourrait le maîtriser de force. Car non seulement il est extrêmement vigoureux, mais sa peau, comme vous voyez, est très épaisse et ne peut être pénétrée par le fer; bref, c'est pour ainsi dire, l'éléphant de l'Égypte; et, pour la force, il ne le cède qu'à l'éléphant indien. »





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Dernière mise à jour : 10/05/2006