HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

ACHILLES TATIUS, Leucippé et Clitophon, livre IV

σεαυτὴν



Texte grec :

[4,11] Ἐν τούτῳ δὴ ἔρχεταί τις παρὰ τοῦ τῆς Αἰγύπτου σατράπου, κομίζων ἐπιστολὴν τῷ στρατηγῷ. ἐπέσπευδε δὲ αὐτόν, ὡς εἰκός, ἐπὶ τὸν πόλεμον τὰ γράμματα· ἐκέλευσε γὰρ εὐθὺς πάντας ἐν τοῖς ὅπλοις γενέσθαι ὡς ἐπὶ τοὺς βουκόλους. αὐτίκα δὴ μάλα ἐξορ μήσαντες εὐθὺς ἕκαστος, ὡς εἶχε τάχους, ἐπὶ τὰ ὅπλα ἐχώρουν καὶ παρῆσαν ἅμα τοῖς λοχαγοῖς. τότε μὲν οὖν αὐτοῖς δοὺς τὸ σύνθημα καὶ κελεύσας αὐτοῖς στρατοπεδεύεσθαι, καθ´ αὑτὸν ἦν· τῇ δὲ ὑστεραίᾳ ἅμα τῇ ἡμέρᾳ τὸ στράτευμα ἐξῆγεν ἐπὶ τοὺς πολεμίους. εἶχε δὲ αὐτοῖς οὕτω τῆς κώμης ἡ θέσις. ὁ Νεῖλος ῥεῖ μὲν ἄνωθεν ἐκ Θηβῶν τῶν Αἰγυπτίων καὶ ἔστιν ἐς τοσοῦτον ῥέων ἄχρι Μέμφεως καὶ ἔτι μικρὸν κάτω (Κερκάσωρος ὄνομα τῇ κώμῃ τῇ πρὸς τῷ τέλει τοῦ μεγάλου ῥεύματος). ἐντεῦθεν δὲ περιρρήγνυται τῇ γῇ καὶ ἐξ ἑνὸς ποταμοῦ γίνονται τρεῖς, δύο μὲν ἑκατέρωθεν λελυμένοι καὶ τὴν γῆν εἰς τὸ σχῆμα τοῦ Δέλτα ποιοῦντες, ὁ δὲ εἷς ὥσπερ ἦν ῥέων πρὶν λυθῇ. ἀλλ´ οὐδὲ τούτων ἕκαστος τῶν ποταμῶν ἀνέχεται μέχρι θαλάσσης ῥέων, ἀλλὰ περισχίζεται ἄλλος ἄλλῃ κατὰ πόλεις, καὶ εἰσὶν αἱ σχίσεις μείζονες τῶν παρ´ Ἕλλησι ποταμῶν. τὸ δὲ ὕδωρ πανταχοῦ μεμερισμένον οὐκ ἐξασθενεῖ, ἀλλὰ καὶ πλεῖται καὶ πίνεται καὶ γεωργεῖται.

Traduction française :

[4,11] Sur ces entrefaites arrive un messager envoyé par le satrape d'Égypte et apportant une lettre pour le commandant; cette lettre, apparemment, lui donnait l'ordre de hâter les opérations, car il commanda aussitôt à tout le monde de s'armer pour marcher contre les bouviers. Immédiatement, tous s'activèrent, chacun prenant ses armes au plus vite et se rassemblant auprès de son commandant de compagnie. Alors, il leur donna le mot d'ordre, leur enjoignit de camper en formation et se retira seul. Le lendemain, dès le jour, il fit marcher l'armée à l'ennemi. Celui-ci se trouvait dans un village dont la situation était la suivante : le Nil, depuis Thèbes d'Égypte jusqu'à Memphis, coule dans un seul lit; plus en aval se trouve un petit village (appelé Cercasoros), qui marque la fin du cours unique. A partir de ce point, le Nil se partage en courants qui coulent dans les terres et, au lieu d'un seul fleuve, il y en a trois, deux se détachant de part et d'autre du troisième, qui continue le même cours que s'il n'y avait pas eu division, et qui forme, entre les branches, un Delta. Mais, de plus, aucune de ces trois branches ne coule intacte jusqu'à la mer; chacune se divise, tantôt en un endroit, tantôt en un autre, à la hauteur de divers villages, et chacune des branches est plus grande que l'un quelconque des fleuves grecs. Et l'eau, ainsi divisée et subdivisée, ne perd rien de son utilité : on y navigue, on la boit, on en irrigue les champs.





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Dernière mise à jour : 10/05/2006