HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

ACHILLES TATIUS, Leucippé et Clitophon, livre III

καὶ



Texte grec :

[3,3] Τέλος ὁ κυβερνήτης ἀπειπὼν ῥίπτει μὲν τὰ πηδάλια ἐκ τῶν χειρῶν, ἀφίησι δὲ τὸ σκάφος τῇ θαλάσσῃ καὶ εὐτρεπίζει ἤδη τὴν ἐφολκίδα καὶ τοῖς ναύταις ἐμβαίνειν κελεύσας τῆς ἀποβάθρας ἦρχεν· οἱ δὲ εὐθὺς κατὰ πόδας ἐξήλλοντο. ἔνθα δὴ καὶ τὰ δεινὰ ἦν, καὶ ἦν μάχη χειροποίητος. οἱ μὲν γὰρ ἐπιβάντες ἤδη τὸν κάλων ἔκοπτον, ὃς συνέδει τὴν ἐφολκίδα τῷ σκάφει· τῶν δὲ πλωτήρων ἕκαστος ἔσπευδε μεταπηδᾶν ἔνθα καὶ τὸν κυβερνήτην ἑωράκεσαν ἐφέλκοντα τὸν κάλων· οἱ δὲ ἐκ τῆς ἐφολκίδος μεταβαίνειν οὐκ ἐπέτρεπον. εἶχον δὲ καὶ πελέκεις καὶ μαχαίρας, καὶ πατάξειν ἠπείλουν, εἴ τις ἐπιβήσεται· πολλοὶ δὲ καὶ ἐκ τῆς νεὼς ὁπλισάμενοι τὸ δυνατόν, ὁ μὲν κώπης παλαιᾶς τρύφος ἀράμενος, ὁ δὲ τῶν τῆς νεὼς σελμάτων, ἠμύνετο. θάλασσα γὰρ εἶχε νόμον τὴν βίαν, καὶ ἦν ναυμαχίας καινὸς τρόπος. οἱ μὲν γὰρ ἐκ τῆς ἐφολκίδος δέει τοῦ καταδῦναι τῷ τῶν ἐπεμβαινόντων ὄχλῳ πελέκεσι καὶ μαχαίραις τοὺς ἐξαλλομένους ἔπαιον· οἱ δὲ σκυτάλαις καὶ κώπαις ἅμα τῷ πηδήματι τὰς πληγὰς κατεφέροντο· οἱ δὲ καὶ ἄκρου ψαύοντες τοῦ σκάφους ἐξωλίσθαινον· ἔνιοι δὲ καὶ ἐπιβαίνοντες τοῖς ἐπὶ τῆς ἐφολκίδος ἤδη διεπάλαιον· φιλίας γὰρ ἢ αἰδοῦς οὐκ ἔτι θεσμὸς ἦν, ἀλλὰ τὸ οἰκεῖον ἕκαστος σκοπῶν ἀσφαλὲς τὸ πρὸς τοὺς ἑτέρους εὔγνωμον οὐκ ἐλογίζετο. οὕτως οἱ μεγάλοι κίνδυνοι καὶ τοὺς τῆς φιλίας λύουσι νόμους.

Traduction française :

[3,3] Finalement, le pilote renonce à la lutte et laisse aller les avirons de gouverne ; il abandonne le bateau à la mer; déjà il fait parer la chaloupe, donne aux matelots l'ordre d'embarquer et commence, le premier à quitter son bord. Et les marins se précipitèrent. Ce fut alors une scène épouvantable; une véritable lutte s'engagea entre les hommes. Ceux qui avaient déjà embarqué s'efforçaient de couper le câble qui attachait la chaloupe au navire, tandis que chacun des passagers cherchait à sauter depuis qu'ils avaient vu le pilote haler le câble de la chaloupe. Mais les hommes qui se trouvaient dans celle-ci prétendaient interdire que l'on y embarquât. Ils avaient des haches et des poignards et menaçaient d'en frapper quiconque embarquerait. Et beaucoup de ceux qui étaient sur le navire s'armèrent comme ils le purent, ramassant, qui un fragment d'un vieil aviron, qui l'un des bancs du navire, et ils se défendaient. La mer n'admettait comme loi que la force et c'était une nouvelle sorte de combat naval. Les hommes de la chaloupe, de crainte que le nombre de personnes voulant embarquer ne fît couler leur embarcation, frappaient à coups de hache et de poignard ceux qui sautaient à leur bord, tandis que ceux-ci, tout en sautant, leur rendaient leurs coups avec des planches et des rames. Les uns effleuraient à peine le bordage de la chaloupe et glissaient à l'eau; d'autres, ayant pris pied dans la chaloupe, continuaient à s'y battre contre les occupants. Il n'existait plus ni amitié ni affection, plus aucune loi, chacun ne cherchant que son salut personnel et n'ayant à l'égard de personne le moindre sentiment de pitié. C'est ainsi que les grands dangers défont même les liens qui nous unissent à ceux que nous aimons.





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Dernière mise à jour : 24/03/2006