HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

ACHILLES TATIUS, Leucippé et Clitophon, livre III

δὲ



Texte grec :

[3,1] Τρίτην δὲ ἡμέραν πλεόντων ἡμῶν ἐξ αἰθρίας πολλῆς αἰφνίδιον ἀχλὺς περιχεῖται, καὶ τῆς ἡμέρας ἀπωλώλει τὸ φῶς. ἐγείρεται δὲ κάτωθεν ἄνεμος ἐκ τῆς θαλάσσης κατὰ πρόσωπον τῆς νηός, καὶ ὁ κυβερνήτης περιάγειν ἐκέλευε τὴν κεραίαν. καὶ σπουδῇ περιῆγον οἱ ναῦται, πῇ μὲν τὴν ὀθόνην ἐπὶ θάτερα συνάγοντες ἄνω τοῦ κέρως βίᾳ (τὸ γὰρ πνεῦμα σφοδρότερον ἐμπεσὸν ἀνθέλκειν οὐκ ἐπέτρεπε), πῇ δὲ πρὸς θάτερον μέρος φυλάττοντες τοῦ πρόσθεν μέτρου καθ´ ὃ συνέβαινεν οὔριον εἶναι τῇ περιαγωγῇ τὸ πνεῦμα. κλίνεται δὴ κοῖλον τοιχίσαν τὸ σκάφος καὶ ἐπὶ θάτερα μετεωρίζεται καὶ πάντῃ πρηνὲς ἦν, καὶ ἐδόκει τοῖς πολλοῖς ἡμῶν ἀεὶ περιτραπήσεσθαι καθάπαξ ἐμπίπτοντος τοῦ πνεύματος. μετεσκευαζόμεθα οὖν ἅπαντες εἰς τὰ μετέωρα τῆς νηός, ὅπως τὸ μὲν βαπτιζόμενον τῆς νηὸς ἀνακουφίσαιμεν, τὸ δὲ τῇ προσθήκῃ βιασάμενοι κατὰ μικρὸν καθέλοιμεν εἰς τὸ ἀντίρροπον. πλέον δὲ ἠνύομεν οὐδέν· ἀνέφερε γὰρ ἡμᾶς μᾶλλον κορυφούμενον τὸ ἔδαφος τῆς νηὸς ἢ πρὸς ἡμῶν κατεβιβάζετο. καὶ χρόνον μέν τινα διαταλαντουμένην οὕτω τὴν ναῦν τοῖς κύμασιν ἐπαλαίομεν εἰς τὸ ἀντίρροπον καθελεῖν· αἰφνίδιον δὲ μεταλλάττεται τὸ πνεῦμα ἐπὶ θάτερα τῆς νηὸς καὶ μικροῦ βαπτίζεται τὸ σκάφος, τοῦ μὲν τέως εἰς κῦμα κλιθέντος ἀναθορόντος ὀξείᾳ ῥοπῇ, θατέρου δέ, ᾗ ᾐώρητο, καταρραγέντος εἰς τὴν θάλατταν. κωκυτὸς οὖν αἴρεται μέγας ἐκ τῆς νηός, καὶ μετοικία πάλιν καὶ δρόμος μετὰ βοῆς ἐπὶ τὰς ἀρχαίας ἕδρας. καὶ τρίτον καὶ τέταρτον καὶ πολλάκις τὸ αὐτὸ πάσχοντες κοινὴν ταύτην εἴχομεν τῷ σκάφει τὴν πλάνην. πρὶν μὲν γὰρ μετασκευάσασθαι τὸ πρῶτον, δίαυλος ἡμᾶς διαλαμβάνει δεύτερος.

Traduction française :

[3,1] LIVRE III. LE troisième jour de notre voyage, voici que le beau temps cesse et que soudain le ciel se couvre d'une obscurité profonde, tandis que disparaît la lumière du jour. Il se lève, de la mer, un vent qui frappe le navire en face, et le pilote ordonne de virer la vergue pour l'abattre. Les matelots s'activent à virer, les uns, d'un côté, carguant la toile en la hissant sur la vergue, de toutes leurs forces (car le vent, qui soufflait de plus en plus violemment, contrariait leurs efforts), les autres, sur l'autre bord, conservant de la surface au vent, ce qui était utile pour les aider à virer la vergue. Alors, la coque du bateau s'incline, le pont donne de la bande, s'élève en l'air, sur un bord et penche si fort qu'il sembla à la plupart d'entre nous que nous allions chavirer dès que soufflerait la prochaine risée. Nous déménageons donc tous du côté où le bateau s'élève le plus, pour alléger la partie qui était immergée et, en chargeant, au contraire, l'autre côté, faire au moins un peu contrepoids. Mais, ce fut sans résultat. Car le pont du bateau, déjà surélevé, nous éleva encore davantage au lieu de se trouver abaissé par notre présence. Et, pendant quelque temps, nous nous efforçâmes en vain de rendre son équilibre au bateau ballotté par les vagues; mais, soudain, le vent tourna brusquement et frappa l'autre bord du bateau et peu s'en fallut qu'il ne le fît couler, et le côté qui, jusque-là, était incliné vers la vague se releva brutalement, tandis que l'autre, jusque-là dressé, était précipité vers la mer. Du bateau s'élève un hurlement de détresse, puis, nouveau déménagement, en toute hâte, parmi les cris, pour reprendre les anciens, emplacements. Nous recommençâmes ce manège une troisième, puis une quatrième fois, et plusieurs autres encore, en suivant les mouvements du bateau. Et, avant même d'avoir terminé un voyage, il devenait nécessaire d'en recommencer un second.





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Dernière mise à jour : 24/03/2006