Texte grec :
[3,12] Ταῦθ´ ἡμᾶς διαλεγομένους ἔλαθεν ἠὼς γενομένη· καί τις
ἵππον ἐπελαύνων ἔρχεται, κόμην ἔχων πολλὴν καὶ ἀγρίαν. ἐκόμα
δὲ καὶ ὁ ἵππος· γυμνὸς ἦν, ἄστρωτος καὶ οὐκ ἔχων φάλαρα· τοιοῦτοι
γὰρ τοῖς λῃσταῖς εἰσιν οἱ ἵπποι. ἀπὸ δὲ τοῦ λῃστάρχου παρῆν καί,
"Εἴ τις," ἔφη, "παρθένος ἐστὶν ἐν τοῖς εἰλημμένοις, ταύτην ἀπάγειν
πρὸς τὸν θεόν, ἱερεῖον ἐσομένην καὶ καθάρσιον τοῦ στρατοῦ."
οἱ δὲ ἐπὶ τὴν Λευκίππην εὐθὺς τρέπονται, ἡ δὲ εἴχετό μου καὶ ἐξεκρέματο
βοῶσα. τῶν δὲ λῃστῶν οἱ μὲν ἀπέσπων, οἱ δὲ ἔτυπτον· ἀπέσπων
μὲν τὴν Λευκίππην, ἔτυπτον δὲ ἐμέ. ἀράμενοι οὖν αὐτὴν μετέωρον
ἀπάγουσιν, ἡμᾶς δὲ κατὰ σχολὴν ἦγον δεδεμένους.
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Traduction française :
[3,12] Pendant que nous nous entretenions ainsi, l'aube
se leva, sans que nous nous en apercevions. Et voici
que survint un cavalier, les cheveux longs, l'air sauvage,
et le cheval avait aussi une longue crinière; il ne portait
ni selle ni ornement. Tels sont les chevaux des brigands.
Ce cavalier était envoyé par le chef des brigands. « S'il
y a une vierge, dit-il, parmi les prisonniers, qu'on la
mette à part pour le dieu, comme victime, pour purifier
l'armée. » Les brigands se précipitèrent aussitôt sur
1,eucippé, qui me tenait embrassé et s'accrochait à moi
en hurlant. Les brigands tiraient en arrière, d'autres distribuaient
des coups : c'était Leucippé qu'ils tiraient, et
moi qui recevais les coups. Ils finirent par l'emporter
sur leurs épaules; et nous, nous fûmes emmenés, enchaînés
mais moins vite.
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