HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

ACHILLES TATIUS, Leucippé et Clitophon, livre II

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Texte grec :

[2,24] Ἡ δὲ πρῶτον μὲν ὑπὸ ἰλίγγου κατέπεσεν, εἶτα ἀνενεγκοῦσα τὴν Κλειὼ κατὰ κόρρης ὡς εἶχε ῥαπίζει καὶ ἐπιλαβομένη τῶν τριχῶν ἅμα πρὸς τὴν θυγατέρα ἀνῴμωξεν, "Ἀπώλεσάς μου," λέγουσα, "Λευκίππη, τὰς ἐλπίδας. οἴμοι, Σώστρατε· σὺ μὲν ἐν Βυζαντίῳ πολεμεῖς ὑπὲρ ἀλλοτρίων γάμων, ἐν Τύρῳ δὲ καταπεπολέμησαι καὶ τῆς θυγατρός σού τις τοὺς γάμους σεσύληκεν. οἴμοι δειλαία, τοιούτους σοι γάμους ὄψεσθαι οὐ προσεδόκων. ὄφελον ἔμεινας ἐν Βυζαντίῳ· ὄφελον ἔπαθες πολέμου νόμῳ τὴν ὕβριν· ὄφελόν σε κἂν Θρᾲξ νικήσας ὕβρισεν· οὐκ εἶχεν ἡ συμφορὰ διὰ τὴν ἀνάγκην ὄνειδος. νῦν δέ, κακόδαιμον, ἀδοξεῖς ἐν οἷς δυστυχεῖς. ἐπλάνα δέ με καὶ τὰ τῶν ἐνυπνίων φαντάσματα, τὸν δὲ ἀληθέστερον ὄνειρον οὐκ ἐθεασάμην. νῦν ἀθλιώτερον ἀνετμήθης τὴν γαστέρα· αὕτη δυστυχεστέρα τῆς μαχαίρας τομή· οὐδὲ εἶδον τὸν ὑβρίσαντά σε, οὐδὲ οἶδά μου τῆς συμφορᾶς τὴν τύχην. οἴμοι τῶν κακῶν· μὴ καὶ δοῦλος ἦν;"

Traduction française :

[2,24] La mère de Leucippe tomba d'abord évanouie. Ensuite, ayant un peu rappelé sa vigueur, elle s'élança sur Clio, et lui mit le visage tout en sang. Puis, tournant sa fureur contre elle-même, elle se meurtrit les joues, elle s'arracha les cheveux, et dit en pleurant à sa fille : « Ah ! Leucippe ! Leucippe ! vous faites avorter mes espérances les plus chères ! O mon époux ! ô malheureux Sostrate ! pendant que tu t'exposes dans Byzance aux dangers d'une guerre cruelle, pendant que tu braves la mort pour défendre l'honneur de tes concitoyens, Tyr voit violer celui de ta fille ! O Leucippe ! je ne m'attendais pas à célébrer pour vous de pareilles noces ! Ah ! que ne sommes-nous encore dans notre patrie ! Ne vaudrait-il pas mieux que le sort des armes eût livré notre famille à cet opprobre ? Monstre indigne de mon sang, plût au Ciel qu'un Thrace inhumain eût exercé sur toi tous les droits de la victoire ! La violence que tu aurais soufferte te servirait d'excuse. Mais ici, ta honte et ton infortune sont les fruits de ton crime. Mon songe ne me trompait pas, ou plutôt ce n'était pas un songe que les fantômes de la nuit offraient à mes yeux, c'était une funeste vérité ! Parle, déclare-moi quel est l'artisan de ton infamie et de ma douleur. N'est-ce point quelque misérable esclave ? »





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Dernière mise à jour : 8/02/2006